C’est ce mot qui vient à mon esprit lorsque je mesure la chance que j’ai eue de pouvoir mettre en scène avec mon équipe du CECA quelques-unes des personnalités marquantes de ce début de XXIème siècle, au cours des 20 dernières années, pour les interroger sur les grands défis sociétaux et spécialement le lien entre performance économique et relation humaine.
En réfléchissant, ces quelques 180 conférenciers reçus m’ont permis :
– De mieux comprendre les grandes mutations que nous vivons
– De réaliser l’importance de l’intelligence relationnelle
– De prendre mon destin en main.
Toutes ces conférences incitent à la transformation de soi, donc à l’action.
Car, comme le dit le professeur Jon Kabat-Zin, « si l’on veut changer le monde, commençons par changer soi-même. »
Dans cet article, je vous parlerai d’abord des grandes mutations, comment je les ai perçues et ce qu’elles m’ont inspirées :
- Accepter d’abord avec Michel Serres, que « Petite Poucette », le jeune en face de moi qui pianote à toute vitesse avec ses pouces sur son smartphone, lui permettant en 3 clics d’atteindre n’importe qui à l’autre bout de la planète, ne réagit pas forcément comme moi à mon époque, car son univers a été profondément transformé par internet.
Cela ouvre à la différence, sans pour autant suivre les excès du jeunisme.
- Découvrir avec l’astrophysicien Hubert Reeves les enjeux de la biodiversité et du développement durable, dès août 2006.
A une époque où seules les grandes entreprises commençaient à parler de ce thème, Reeves nous prévenait :
« Ce que nous faisons de ce côté de la planète », dit-il, « a une influence sur ce qui se passe à l’autre bout de la planète. »
Soyons donc empathique avec les peuples d’autres cultures, même s’ils sont éloignés de nous, préservons la planète.
- Être persuadé, avec le philosophe de la complexité Marc Halevy, que nous sommes dans une période de mutation majeure, à un moment où les tenants de l’ancien monde, celui des organisations pyramidales et des énergies fossiles est appelé à disparaître, remplacé petit à petit par celui des organisations en réseaux et des énergies renouvelables.
Mettons en œuvre la société sobre, réfléchie, inventive, intelligente collectivement.
- Saisir les opportunités de l’IA avec Cédric Villani, tout en recommandant au pouvoir politique de « la garder sous contrôle ».
L’ancien médaillé Fields et la journaliste Christine Kerdellant nous mettent en garde sur le risque éthique : que se passerait-il dans le monde, si, partant de l’hypothèse résolument optimiste où l’Europe se mettait d’accord sur un contrôle politique et juridique de l’IA ?
Quelles seraient les réactions des GAFAM et autres géants chinois ?
Les risques de déviance, notamment vers le transhumanisme, sont dénoncés par des philosophes comme Fabrice Hadjadj ou le Père Nicolas Buttet.
Sachons utiliser l’IA à bon escient, tout en restant lucide.
- S’adapter au monde qui change et s’appuyer sur le collectif pour décider, avec Blaise Agresti, ancien patron du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), habitué à progresser dans un monde incertain. Il a mis au point une technique de concertation en petit comité, qui permet de donner la parole à chacun et de décider en situation d’urgence.
- S’appuyer sur des valeurs humaines qui balisent notre vie, comme le recommande l’amiral Olivier Lajous ou le philosophe Luc Ferry. Il y a beaucoup de cohérence entre les valeurs qui inspirent la vie d’Olivier et celles qu’il a mises en oeuvre et qui lui a permis de devenir ce qu’il est, pas seulement l’amiral de la Marine.
Et nous, quelles sont les valeurs qui balisent notre vie ?
- Rester lucide et libre face aux injonctions contradictoires venant du pouvoir, comme le philosophe André Comte-Sponville, lorsque, seul contre tous, au début du covid, il mettait en balance, d’une part la liberté des jeunes, voire la survie de certains, l’héritage d’un déficit déjà abyssal laissé aux jeunes générations, avec, d’autre part la mortalité très limitée de personnes âgées.
- Ecouter la philosophe Cynthia Fleury, notamment lorsqu’elle nous incite à faire preuve de courage. Notre société de consommation matérialiste ne nous a-t-elle pas enlevé ce goût du courage, cette nécessité de se battre pour des valeurs, pour un idéal ou pour un beau projet ?
- Comprendre également les mutations économiques, politiques, sociétales, avec l’économiste Philippe Dessertine. Attentif depuis toujours aux soubresauts de l’économie, de ses ramifications politiques et sociétales, il était un des premiers à mettre en garde contre les excès de la surenchère des subprimes, des déficits de plus en plus importants de la France et de la nécessité de revoir nos modes de transport, en s’ouvrant au télétravail (dès 2010).
Cette prise de conscience m’a amené à deux décisions :
– D’abord, transmettre au-delà des quelques centaines de décideurs qui se rendent chaque année aux Universités Hommes-Entreprises, par le biais d’un livre, Acteurs d’un monde meilleur (ed Salvator, 2023)
– Ensuite, pour ma deuxième vie après le CECA, en intervenant dans les entreprises, collectivités et associations pros, sur les sujets liés à la place de l’humain dans la performance des organisations.
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