C’est l’époque des vœux et avec elle, des bilans annuels.
Les années passants, il devient de plus en plus difficile de trouver des raisons objectives de se réjouir, tant on sent l’inquiétude grandir, sur le plan national ou international.
Mais il faut tenir compte également de notre propension à tenir compte principalement du côté obscur de l’existence, cette manière très particulière qu’a notre cerveau, pour nous protéger, de nous alerter prioritairement sur toutes les mauvaises nouvelles, réelles ou exagérées, qui nous sautent dessus.
Reconnaissons que celles-ci n’ont pas manqué en 2024 !
J’ai donc choisi pour vous souhaiter une bonne année, une photo d’un des sites remarquables de notre belle région : le Bassin d’Arcachon.
Quatre pensées me viennent à l’esprit :
- Tout d’abord, j’ai une pensée toute particulière pour tous les forçats qui s’astreignent à publier régulièrement sur ce réseau social et qui savent qu’un certain nombre de juristes chevronnés ne leur feront aucun cadeau s’ils découvrent (à l’aide de robots) qu’ils sont imprudemment allés piocher la photo de leurs rêves – sans l’autorisation de leur client et surtout sans payer- sur internet.
En effet, cette fois-ci, l’illustration qui fait l’objet de cette réflexion est ma propriété : nul besoin, donc, de chercher une photo libre de droits et gratuite sur un site de référence.
- Je pense ensuite à ma bêtise, qui m’a fait écrire l’article dans son intégralité sur la plateforme LinkedIn, puis, je ne sais comment, par inadvertance, lors de la relecture, le voir disparaître ! … Passer ensuite vingt minutes à chercher une solution sur le net pour le retrouver (l’unique brouillon était en effet figé sur la photo et un texte complètement nu !) et ensuite une bonne heure à le ré-écrire entièrement !
- Plus sérieusement, ce beau coucher de soleil évoque en moi l’intervention d’un auteur aussi caustique que touchant, venu lors d’une de nos universités Hommes-Entreprises à Smith Haut Lafitte, l’écrivain Jean-Louis Fournier.
La vie n’avait pas épargné l’auteur de « Où on va, papa ? ».
Père de deux enfants lourdement handicapés, il avait à la fois perdu ses deux fils et sa femme.
Pourtant, interrogé sur les notions de bonheur et de courage, il avait déclaré qu’être heureux ne nécessitait pas forcément d’être riche ; c’était parfois aussi simple que d’emmener un enfant apprécier un coucher de soleil.
- Ma quatrième pensée m’entraîne sur une autre dimension, emprunte de spiritualité, bien souvent absente de la société dans laquelle nous vivons.
Je me réfère à une des définitions donnée par le philosophe Charles Pépin de la confiance, plus précisément la confiance spirituelle.
Une photographie, même avec la qualité obtenue par nos appareils sophistiqués, ne peut évidemment amener les mêmes émotions qu’un paysage réel.
Si vous faites l’effort de vous imaginer devant ce paysage, où, lors d’une soirée hivernale, les premières volutes bleues d’une dépression viennent comme accompagner les derniers rayons d’un soleil qui se couche sur une mer apaisée et que vous êtes attentif à ce qui s’offre à vos yeux, vous serez dans cette confiance mystique.
Elle sera peut-être emprunte de foi, si vous êtes croyant, car, plein de gratitude, vous vous tournerez vers le Créateur pour le remercier silencieusement pour cette nature si belle que seul Dieu peut l’avoir créée.
Elle sera dans tous les cas un moment de gratitude pour la beauté qui s’exprime, qui s’offre à vous de manière totalement gratuite et que vous aurez envie de préserver à jamais.
Alors… en 2025 … je vous souhaite une bonne confiance mystique !